Points importants
- Une polyradiculonévrite aigüe idiopathique est la cause la plus fréquente de tétraparésie ou tétraplégie flasque d’apparition aiguë.
- Le diagnostic est basé sur la présentation clinique, la réalisation d’examens électrodiagnostiques et d’une ponction du LCS
- Le pronostic est généralement bon même si la récupération peut être longue
Qu’est-ce que la polyradiculonévrite aiguë idiopathique ?
La polyradiculo-névrite aiguë idiopathique est une maladie à médiation immunitaire de la gaine de myéline et/ou des axones des racines nerveuses médullaires (figure 1). Elle est comparable au syndrome de Guillain-Barré chez l’homme.
Le mécanisme exact de cette maladie est encore inconnu mais elle semble liée à un désordre du système immunitaire, avec une possible stimulation antigénique par des morsures de ratons laveurs, une infection par Campylobacter jejuni, la stimulation vaccinale, des affections respiratoires, …
Prédispositions raciales à la polyradiculonévrite aiguë idiopathique
La polyradiculo-névrite peut affecter toutes les races de chiens et de tous âges. Néanmoins des études rapportent une prédisposition chez le West Highlands White Terrier.
Quelques cas sont décrits chez le chat.
Signes cliniques de la polyradiculonévrite aiguë idiopathique
La polyradiculonévrite aiguë idiopathique se manifeste en général par une parésie puis paralysie flasque ascendante généralisée. Elle peut être associée à des changements de voix ou à une parésie faciale. Des formes chroniques ou récidivantes sont rarement décrites.
Comment confirmer le diagnostic de la polyradiculo-névrite aiguë idiopathique
Le diagnostic de la polyradiculonévrite aiguë idiopathique est fondé sur la présentation clinique et confirmé par la réalisation d’une étude électromyographique et électroneurographique.
Le liquide céphalo-rachidien montre un taux élevé de protéines, sans augmentation de nombre de leucocytes.
D’autres examens peuvent être nécessaires afin d’exclure les maladies à présentation similaire si les signes cliniques ne sont pas équivoques.
Traitement de la polyradiculo-névrite aiguë idiopathique
La récupération est spontanée et se fait en général en plusieurs semaines à plusieurs mois. Dans de rares cas, le chien ne récupère pas et la paralysie atteint les muscles respiratoires (intercostaux et diaphragme) ; dans ce cas le pronostic est grave voire mortel.
Le traitement est basé sur la réalisation de soins de support permettant d’éviter les complications liées à un décubitus prolongé (physiothérapie, aide à la miction, matelas anti-escarre, changement de décubitus, alimentation assistée…). Les immunomodulateurs (dont les corticoïdes) n’ont pas montré d’intérêt.
Chez les humains, les gamma globulines intraveineuses ou la plasmaphérèse sont utilisés, mais leur efficacité reste à prouver chez le chien.
Pronostic de la polyradiculo-névrite aiguë idiopathique
Le pronostic est en général bon si les propriétaires ont la possibilité d’assurer les soins pendant la durée de convalescence du chien qui peut aller de quelques jours à parfois quelques mois.
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