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Mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat



Points importants

  • La mycoplasmose féline hémotrope (anciennement appelée hémobartonellose féline) est une maladie infectieuse due à une bactérie
  • La mycoplasmose féline est une cause fréquente d’anémie hémolytique grave chez le chat
  • Le diagnostic est réalisé à l’aide d’un frottis sanguin et d’une analyse PCR
  • Jusqu’à 15% des chats peuvent être des porteurs asymptomatiques
  • Les chats porteurs du FeLV sont plus à risque de mycoplasmose féline

Qu’est-ce que la mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat ?

La mycoplasmose féline hémotrope (anciennement appelée hémobartonellose féline) est une maladie infectieuse due à une bactérie qui parasite les globules rouges, engendrant une anémie hémolytique sévère.

Chez le chat, 3 espèces sont décrites : Mycoplasma haemofelis (la plus pathogène), Candidatus Mycoplasma Haemominutum, et Candidatus Mycoplasma turicensis. L’infection par Candidatus Mycoplasma Haemominutum serait modérée, hormis chez les chats porteurs du FeLV.

Le mode de transmission de cette bactérie est incertain. Néanmoins, une transmission vectorielle par les puces et les tiques est suspectée. Les morsures et la transfusion de produits sanguins pourraient être d’autres modes de transmission.

 


Prédispositions raciales à la mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat

Il n’existe pas de prédisposition de race, néanmoins, les chats de sexe mâle sont nettement prédisposés à Mycoplasma haemofelis, de même que les chats jeunes, séropositifs au FeLV ou au FIV.


Signes cliniques de la mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat

Les chats atteints d’hémobartonellose présentent des signes peu spécifiques : abattement, anorexie, déshydratation. L’anémie peut se manifester sous la forme d’une faiblesse, de muqueuses pâles, d’une respiration rapide, d’une tachycardie, parfois des syncopes. Une hyperthermie et parfois un ictère peuvent être présents.

Globules rouges d’un chat infesté par Mycoplasma haemofelis (Hémobartonellose féline)
Globules rouges d’un chat infesté par Mycoplasma haemofelis (Hémobartonellose féline)


Comment confirmer le diagnostic de la mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat

La mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat ne doit pas être confondue avec d’autres anémies hémolytiques telles qu’une anémie hémolytique à médiation immune.

Des examens sanguins sont essentiels. Dans la majorité des cas, ils permettent de mettre en évidence une anémie régénérative. Toutefois, en cas de co-infection par le FelV, l’anémie peut ne pas être régénérative.

L’examen microscopique d’un frottis sanguin permet parfois de visualiser les bactéries de type coque à la surface des globules rouges. Cet examen peut être difficile à interpréter, les bactéries pouvant facilement être confondues d’autres structures (corps de Howell-Joly) ou des artefacts de coloration.

Une analyse de laboratoire de type PCR est l’examen de choix.

L’examen biochimique du sang est peu spécifique : augmentation des ALAT en réponse à l’hypoxie, augmentation de la bilirubine due à l’hémolyse.

 


Traitement de la mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat

Le traitement est indiqué chez les chats symptomatiques. Il comprend un antibiotique spécifique (doxycyline) pour une durée minimum de 2 semaines, ainsi qu’une transfusion si nécessaire. En cas de résistance, d’autres antibiotiques peuvent être nécessaires.

Par ailleurs, le traitement puis une prévention efficace de l’infestation contre les puces reste nécessaire.

 


Pronostic de la mycoplasmose hémotrope (hémobartonellose) du chat

Le pronostic est bon à réservé. Il dépend de l’intensité de l’anémie et de la réponse au traitement. Certains chats restent des porteurs asymptomatiques de la bactérie, après traitement.

 

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