Points importants
- La dysplasie temporo-mandibulaire est une anomalie congénitale de l’articulation de la mâchoire.
- Les symptômes peuvent apparaître dès 6 mois, et certaines races de chien sont plus à risque.
- Le blocage de la gueule ouverte est le symptôme principal.
- Le diagnostic peut se faire manuellement et par radiographie, mais le scanner reste l’examen de choix permettant un diagnostic définitif dans tous les cas.
- La réduction peut se faire manuellement sous anesthésie générale, mais les risques de récidives sont beaucoup plus faibles à la suite d’une chirurgie.
Qu’est-ce que la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien ?
La dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien, parfois aussi appelée luxation temporo-mandibulaire, est une anomalie congénitale du développement de l’articulation de la mâchoire, aussi appelée articulation temporo-mandibulaire. Cette anomalie résulte en une subluxation de l’articulation.
La cause de cette affection est inconnue. Elle touche souvent un seul côté de la mâchoire et affecte principalement les jeunes chiens adultes.
Prédispositions raciales à la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien
Certaines races sont considérées comme présentant une prédisposition telles que : Basset hound, Boxer, Golden retriever, Saint-Bernard, Setter irlandais,
Chez les Cavalier King Charles, Pékinois, Teckel, cette anomalie anatomique peut être asymptomatique.
Signes cliniques de la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien
Les symptômes peuvent survenir dès l’âge de 6 mois sous la forme du blocage de la bouche en position ouverte, le plus souvent après un bâillement.
Plusieurs autres symptômes sont associés : douleur, bâillements répétés, grincement de dents, refus de s’alimenter.
Le blocage de la bouche en position ouverte est le plus souvent de courte durée (variant de quelques secondes à 30-60 minutes) et apparaît de manière aléatoire avec une fréquence qui augmente au cours du temps.
Si le blocage n’est pas corrigé spontanément par l’animal, la réduction se fait manuellement sous anesthésie.
L’affection devenant chronique, on observe alors une fonte des muscles masticateurs donnant souvent un faciès très particulier à l’animal.
Comment confirmer le diagnostic de la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien ?
L’examen clinique général ne montre généralement aucune anomalie.
Lorsque le chien est présenté au moment d’une crise, la bouche est bloquée en position ouverte. Le diagnostic se fait alors par la palpation des articulations de la mâchoire.
Lorsque la dysplasie temporo-mandibulaire est présente depuis longtemps, les muscles masticateurs sont peu développés mais une fibrose des tissus environnants ainsi qu’une inflammation chronique peuvent s’installer : la palpation des repères osseux devient alors plus difficile.
Une manipulation de la mâchoire sous sédation ou sous anesthésie est souvent nécessaire.
Des radiographies du crâne peuvent mettre en évidence cette affection mais de nombreuses incidences sont nécessaires et l’interprétation des images est très difficile.
Le scanner est l’examen de choix pour le diagnostic, mais aussi pour évaluer les modifications engendrées par cette instabilité articulaire (développement d’arthrose).
Lors d’un diagnostic précoce, les anomalies peuvent être plus subtiles. Il faut alors réaliser le scanner lors d’un épisode de crise durant lequel la bouche est bloquée en position ouverte.
Traitement de la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien
Il se fait sous anesthésie générale par des manipulations appropriées de la mandibule destinées à replacer l’articulation dans sa position normale. On place ensuite une muselière pour empêcher le chien d’ouvrir trop grand sa bouche et éviter ainsi une rechute immédiate. Cependant, une récidive à long terme est courante.
Lors de luxations fréquentes, le traitement est chirurgical et deux techniques sont possibles (résection partielle de l’arcade zygomatique ou résection du processus coronoïde mandibulaire)
Pronostic de la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien
Après réduction manuelle, il y a une récidive dans 50 % des cas.
Suite à une résection chirurgicale, les risques de récidives sont beaucoup plus faibles.
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