CONDUITE A TENIR EN URGENCE
Bien reconnaître le vomissement
Le vomissement est un acte réflexe qui provoque l’élimination active et par la bouche du contenu digestif et plus particulièrement celui de l’estomac.
Il ne doit pas être confondu avec la régurgitation qui est un rejet passif (c’est-à-dire sans contraction active de l’abdomen) de nourriture non digérée (ou de salive).
L’observation du contenu rejeté est important pour estimer la gravité et orienter ultérieurement le vétérinaire : aliments non digérés, sucs gastriques ou biliaires jaunes ou verdâtres, sang (on parle d’hématémèse) rouge vif ou marron lorsqu’il est en partie digéré, morceaux de corps étranger, de plantes, boules de poils ou trichobézoards…
Déterminer les circonstances d’apparition
Il est utile de pouvoir préciser la fréquence, l’importance, l’ancienneté, … mais aussi si les vomissements surviennent dans des conditions particulières (changement de nourriture, fugue, ingestion de détritus, d’un corps étranger, de produits ménagers, de médicaments, de produits phytosanitaires (jardinage, …), etc.
En cas d’ingestion de produits toxiques ou de médicaments, il faut amener les produits en cause à la consultation d’urgence. Il faudra aussi pouvoir signaler les antécédents médicaux éventuels, les traitements en cours, …
Rechercher d’éventuels signes cliniques associés
Il est utile de prendre la température du chat. Elle ne doit pas dépasser 39°C. Vérifier si des diarrhées sont associées aux vomissements, s’il y a des troubles neurologiques (vertiges, convulsions, troubles de la conscience …), s’il y a une augmentation de la soif, des chaleurs récentes chez la chatte, des troubles urinaires, …
Une douleur abdominale, un gonflement de l’abdomen, la déshydratation, … sont également des signes qui justifient de présenter le chat à un vétérinaire.
LES GESTES A FAIRE
Sur un chat ayant une conscience altérée, veiller que l’animal ne fasse pas de « fausse route » (passage du contenu digestif vers les voies respiratoires). L’éloigner des matières digestives rejetées, lui dégager la bouche et les voies respiratoires en faisant très attention de ne pas se faire mordre ou griffer.
Si le chat qui vomit est adulte, en bonne santé, sans autre symptôme associé et non déshydraté, une diète de 12 à 24 heures est à mettre en place. L’abreuvement ne sera repris que par petites quantités.
Mais attention, dans certaines circonstances, une diète prolongée peut être néfaste. Il faut par ailleurs surveiller l’état général de l’animal sur les 24-48 heures suivantes. Si de nouveaux vomissements surviennent ou si l’état général se dégrade, une consultation d’urgence s’impose alors.