Les maladies et la santé du Yorkshire Terrier

Cette race appartient au groupe III (terriers). En 2015, le Livre des Origines Français (LOF) a enregistré 4634 inscriptions, ce qui met la race à la 15ème position de la population canine française. Elle est très répandue dans le monde, ce qui en fait une race particulièrement étudiée. Les publications scientifiques la concernant sont très nombreuses, ce qui n’en fait pas pour autant une race fragile, les Yorkshire Terriers ayant même une bonne longévité, supérieure à beaucoup d’autres races.

  • • Particularités physiologiques chez le Yorkshire terrier

    Taille du cœur
    Sur un chien normal et en bonne santé, les mesures de la taille du cœur effectuées à partir de radiographies et comparées à la taille des vertèbres donne un score supérieur à celui de la plupart des autres races.

  • • Cancérologie : cancers et tumeurs

    Kérato-acanthome (ou épithelioma intra-cutané kératinisant) :
    Elle est peut-être héréditaire chez le Yorkshire terrier. L’âge moyen des chiens atteints est de 7,3 ans.

    Tumeur des glandes sudoripares :
    Dans une étude, le Yorkshire terrier est considéré comme prédisposé aux adénomes apocrines des glandes sudoripares, avec un âge moyen de 9,5 ans.

    Tumeurs testiculaires :
    Le risque chez le Yorkshire est considéré comme plus élevé.

  • • Cardiologie : cœur et maladies cardiaques

    Persistance du canal artériel :
    Chez le Yorkshire terrier, une origine héréditaire (polygénique) est suspectée et le risque relatif par rapport à la population canine générale est de 4,2. (Hogan 2002)

    Endocardiose mitrale :
    Chez le Yorkshire terrier, le risque relatif par rapport à la population canine générale est de 2,6 et la prévalence augmente avec l’âge. (Bonagura 2001)

     

  • • Dermatologie : peau et maladies cutanées

    Alopécie des robes diluées :
    Le Yorkshire terrier est considéré comme une race prédisposée par un certain nombre d’auteurs.

    Dermatite atopique du chien (ou Atopie canine) :
    Chez le Yorkshire terrier, une prédisposition est rapportée. Dans une étude, les chiens nés à l’automne ou pendant l’été seraient prédisposés. Selon certains travaux, il n’y aurait pas de prédisposition de sexe alors que pour d’autres les femelles seraient prédisposées (Scott, Miller and Griffin 2001)

    Dysplasie folliculaire cyclique (ou alopécie cyclique des flancs) :
    Cette affection, qui touche essentiellement les chiens vivant dans la zone géographique située en latitude entre les Pays-Bas et le sud de la France, est décrite chez le Yorkshire terrier

    Hypotrichose congénitale :
    Chez le Yorkshire terrier, il semble que les mâles soient plus concernés

    Ichthyose :
    Certains auteurs signalent une prédisposition du Yorkshire terrier

    Mélanotrichie :
    Le Yorkshire terrier est considéré comme une race prédisposée

    Syndrome des oreilles de cuir ou Mélanodermie et alopécie :
    Chez le Yorkshire terrier, l’origine semble être génétique et la maladie touche les chiens entre 6 mois et 3 ans.

    Syndrome des oreilles de cuir chez le Yorkshire Terrier
    Syndrome des oreilles de cuir (mélanodermie et alopécie) chez un chien Yorkshire terrier

    Vascularite ou dermatopathie ischémique chez le chien :
    Une vasculite survenant 3 à 6 mois après une vaccination antirabique a été décrite chez le Yorkshire. Des lésions d’alopécie et d’hyperpigmentation peuvent apparaître au niveau du site d’injection. (Scott, Miller and Griffin 2001)

  • • Endocrinologie : Hormones et maladies endocriniennes

    Hypercorticisme ou maladie de Cushing :
    Chez le Yorkshire, une prédisposition raciale de la forme hypophysaire est suspectée. Elle touche en particulier les animaux d’âge moyen ou âgés et plus souvent les femelles (55 à 60 %).

  • • Gastro-Entérologie : maladies digestives, intestin, estomac, foie, pancréas, …

    Dysplasie microvasculaire portale :
    Une prédisposition du Yorkshire est rapportée.

    Entéropathie exsudative :
    Une prédisposition du Yorkshire pour les entéropathies exsudatives dues à de la lymphangiectasie est suspectée.

    Lipidose hépatique :
    Une prédisposition du Yorkshire est suspectée.

    Lymphangiectasie intestinale :
    Une prédisposition du Yorkshire terrier est suspectée.

    Pancréatite :
    Le Yorkshire terrier semble présenter une prédisposition aux pancréatites aiguës

    Shunt portosystémique congénital :
    Les signes cliniques apparaissent le plus souvent avant l’âge de 1 an et il existe une prédisposition du Yorkshire Terrier. Dans cette race de chien, les shunts sont plus souvent extra-hépatiques

  • • Néphrologie-urologie : maladies urinaires, reins, vessie, …

    Prolapsus urétral
    C’est une affection rare mais le Yorkshire Terrier est considéré par certains auteurs comme plus fréquemment atteint de prolapsus urétral. (Donald 1989 ; Ragni 2007)

    Urolithiase (ou lithiase urinaire, ou calculs urinaires) :
    Chez le Yorkshire terrier, des études font état d’une prédisposition aux lithiases à :

    • oxalate de calcium : elles surviennent à un âge moyen de 8 ans environ, avec une prédisposition des mâles (3 :1).
    • struvite (ou phosphate ammoniaco-magnésien) : avec une moyenne d’âge de 6 ans environ et une nette prédisposition des femelles (16 :1).
    • urate : avec un âge moyen de 5,5 ans chez les mâles et 4,6 ans chez les femelles. Une prédisposition des mâles est signalée.
  • • Neurologie : maladies nerveuses, cerveau et nerfs

    Hémivertèbre :
    Cette anomalie congénitale n’est observée qu’occasionnellement chez le Yorkshire.

    Hydrocéphalie :
    La forme congénitale est assez fréquente chez le Yorkshire et les premiers symptômes apparaissent généralement vers 4-5 mois mais parfois après quelques années de vie. (Inzana 2002)

    Méningo-encéphalite nécrosante :
    Cette maladie neurologique des méninges et du cerveau est décrite chez le Yorkshire terrier chez lequel elle est rare et touche plutôt les chiens adultes ou âgés.

    Subluxation atlanto-axiale :
    Chez le Yorkshire terrier, l’âge moyen lors de la présentation est de 2,7 ans.

  • • Ophtalmologie : maladies des yeux, paupières, …

    Atrophie rétinienne progressive généralisée (ARP) :
    Chez le Yorkshire, il existe une forme d’apparition précoce (vers 4-8 mois) et une forme plus tardive survenant à partir de 6 ans. Elle considérée comme héréditaire selon un mode autosomique récessif.

    Cataracte :
    Une origine héréditaire selon un mode autosomique récessif est suspectée pour le Yorkshire terrier chez qui la maladie apparaît entre 6 mois et 7 ans.

    Distichiasis :
    Une prédisposition du Yorkshire est rapportée

    Dystrophie cornéenne géographique sous-épithéliale congénitale :
    Le yorkshire terrier est considéré comme une race prédisposée à cette maladie transitoire de la cornée

    Kératoconjonctivite sèche (ou KCS, ou œil sec) :
    Le Yorkshire terrier est prédisposé. Il existe aussi dans cette race une forme congénitale due à une hypoplasie de la glande lacrymale. Elle est souvent unilatérale et touche plus les femelles, entre 4 mois et 5 ans.

  • • Orthopédie – Appareil locomoteur : maladies des os, des articulations et du squelette, maladies des muscles

    Luxation congénitale du coude :
    Chez le Yorkshire, la forme de type I est responsable d’un handicap important présent dès la naissance ou lors des 3 premiers mois. La forme de type II se manifeste un peu plus tardivement (4-5 mois).

    Luxation médiale de la rotule :
    Chez le yorkshire, une forte composante héréditaire est suspectée. Chez le York, le Odds ratio est de 8,3 (en comparaison avec les chiens de race commune).

    Nécrose aseptique de la tête fémorale :
    Chez le Yorkshire terrier, l’âge moyen d’apparition est plutôt autour de 7 mois. Dans une étude, 60 % des animaux concernés étaient des Yorkshire terriers et dans une autre, le Odds ratio est de 35,8 (en comparaison avec les chiens de race commune). (Piek et al. 1996 ; LaFond, Breur and Austin 2002)

    Non union (ou retard de consolidation) des fractures du tiers distal du radius et de l’ulna :
    C’est une affection que l’on retrouve chez le Yorkshire terrier mais aussi tous les chiens de race naine ou miniature.

  • • Pneumologie : maladies de l’appareil respiratoire, poumon, trachée et bronches, gorge et larynx,…

    Collapsus trachéal:
    Chez le Yorkshire terrier, c’est une maladie respiratoire assez fréquente Elle s’observe le plus souvent chez le chien âgé mais des formes congénitales sont possibles.

  • • Réactions médicamenteuses

    Corticoïdes
    Des injections sous-cutanées de corticoïdes (médicaments de la famille de la cortisone) peuvent parfois provoquer des alopécies localisées chez le Yorkshire terrier.

  • • Reproduction : maladie de l’utérus et des ovaires, testicules et prostate

    Cryptorchidie, monorchidie ou ectopie testiculaire :
    Le Yorkshire terrier semble prédisposé à cette anomalie du développement testiculaire.

    Dystocie :
    Comme un certain nombre de races canines de petite taille, le Yorkshire terrier est considéré comme une race prédisposée aux mise-bas dystociques (anomalie de l’accouchement)

Le standard du Yorkshire Terrier

Tête :
Elle est plutôt petite, plate, avec le crâne peu proéminent ou rond. Le museau ne doit pas être trop long

Yeux :
Les yeux du Yorkshire terrier sont de dimension moyenne. Ils sont foncés, tout comme le bord des paupières.

Oreilles :
Il possède des oreilles petites, portées droites, en forme de V et pas trop écartées, de couleur fauve soutenu intense.

Corps :
Son corps est compact, râblé, avec un cou élégant, des côtes modérément cintrées, un dos droit et le rein bien soutenu.

Membres :
I ls sont droits avec des pieds ronds et des ongles noirs

Queue :
Autrefois, il était d’usage de l’écourter à une longueur moyenne. Elle est portée un peu plus haut que la ligne de dos. Son poil est abondant, d’un bleu plus foncé que sur le reste du corps.

Poil :
La longueur du poil est modérée sur le corps et il doit être parfaitement droit, de texture fine et soyeuse. La garniture en tête est longue, d’un fauve doré intense. Le poil pend parfaitement droit de chaque côté du corps, partagé par une raie qui s’étend du nez à l’extrémité de la queue. Le bas des membres est fauve doré.

Robe :
Elle est de couleur bleu acier foncé (et non pas bleu argenté) de l’occiput à la naissance de la queue et jamais mêlée de poils fauves, bronze ou foncés. Sur le poitrail le poil est fauve intense. Tous les poils fauves sont plus foncés à la racine qu’au milieu et deviennent encore plus clair à leur extrémité. Le chiot naît noir et le pelage vire au gris acier au bout de quelques mois.

Taille :
Environ 20 cm

Poids :
Jusqu’à 3,1 kg

Connaître le Yorkshire Terrier

Autres noms du Yorkshire terrier
Terrier nain du Yorkshire, Terrier nain à poil long, Toy Terrier du Yorkshire, Yorkie, York

 

Pays d’origine du Yorkshire terrier
Grande-Bretagne

 

Utilisation du Yorkshire terrier
Chien de compagnie

 

Caractère et aptitude du Yorkshire terrier
C’est  un chien vif, impulsif, plein d’entrain et courageux. Il est aussi têtu et très aboyeur, ce qui lui permet de donner l’alerte. Il est plutôt de caractère dominant et n’hésite pas à s’attaquer à des chiens plus gros que lui. Il n’est pas conseillé de le faire cohabiter avec des enfants turbulents.

 

Conseils d’éducation et de vie du Yorkshire terrier
Son caractère affirmé nécessite de lui dispenser une éducation rigoureuse. Le Yorkshire Terrier s’adapte très bien à la vie en appartement mais, sa nature vive et sportive fait recommander un exercice régulier. L’entretien nécessite un brossage et un peignage quotidiens. Un toilettage mensuel est recommandé.

 

Durée de vie du Yorkshire terrier
Médiane : 12,67 ans
Maximale : 17,33 ans

 

Histoire du Yorkshire terrier
Les ancêtres du Yorkshire (Clydesdale Terrier et/ou Paisley Terrier, Chien écossais bleu et feu) ont migré au XIXème siècle avec les ouvriers de la région de Glasgow qui allait dans le comté de York, à la recherche de travail. Ils se sont croisés avec d’autres races (Broke-Haired Terrier, aujourd’hui disparu, Cairn Terrier, Bichon Maltais…) pour aboutir au standard de 1898. Le nom avait déjà été adopté en 1886 par le Kennel Club. A l’origine, ce petit chien servait à chasser les rats, mais aussi à braconner les lapins en travaillant au terrier. Ce n’est que plus tard qu’il est devenu chien d’agrément et de compagnie. Il s’est développé aux Etats Unis et en Europe continentale en se miniaturisant à partir de 1930.  Le premier club français fut créé en 1953. C’est certainement le chien miniature le plus populaire du monde.

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