Points importants
- Un syndrome d’origine neurologique
- Des symptômes nombreux, dominés par des signes neurologiques et ophtalmologiques
- Le diagnostic doit tendre à rechercher la maladie primitive, même si pour un certain nombre de cas aucune cause n’est identifiée
- Le pronostic et le traitement sont très dépendants de la maladie causale
Le syndrome de Claude Bernard Horner chez le chien, aussi appelé syndrome de Horner et est la conséquence d’un dysfonctionnement du système nerveux sympathique. Il entraine des anomalies du sphincter de la pupille, de la troisième paupière (membrane nictitante), de la paupière supérieure et des muscles du tonus du globe oculaire dans l’orbite.
Le syndrome de Claude Bernard Horner du chien regroupe plusieurs signes cliniques touchant dans la quasi totalité des cas un seul côté de l’animal et se manifestant par :
• un abaissement de la paupière supérieure d’un œil, plus ou moins marqué (ptôse palpébrale)
• un myosis (fermeture de la pupille)
• un enfoncement de l’œil dans son orbite (énophtalmie)
• une procidence de la membrane nictitante (3ème paupière)
• une rougeur oculaire
Comment se fait le diagnostic du syndrome de Claude Bernard Horner chez le chien ?
Le diagnostic différentiel doit être fait avec de nombreuses autres maladies de l’œil (uvéite notamment) ou des atteintes du système nerveux (à de nombreux niveaux : cerveau, moelle épinière, oreille moyenne, base du crâne, région retro-orbitaire, brachiale ou médiastinale, …), certaines intoxications, troubles digestifs, …
Des consultations spécialisées d’ophtalmologie et de neurologie sont donc souvent nécessaires. Le recours à des divers tests pharmacologiques et examens complémentaires est indispensable pour localiser le siège de la lésion responsable des signes cliniques.
Dans un premier temps, une « épreuve au collyre » permettra de confirmer l’atteinte et parfois de localiser le déficit nerveux, dans la mesure où le trajet du nerf est très long. Des examens d’imagerie sont souvent préconisés pour explorer tout ou partie du trajet du nerf ; ils incluent une radiographie du thorax et de la région cervicale, et un examen d’imagerie adapté au crâne, tel que l’IRM ou le scanner.
Les maladies sous-jacentes
Il s’agit d’un syndrome, c’est-à-dire que de nombreuses maladies peuvent provoquer un syndrome de Claude Bernard Horner. Chez le chien, les plus fréquentes sont les lésions de la moelle épinière cervicale, des racines nerveuses brachiales (plexus brachial), de l’oreille moyenne, de l’entrée du thorax (médiastin), …
Chez le chien, dans plus de la moitié des cas, la cause n’est pas identifiée. On parle de syndrome de Claude Bernard Horner idiopathique.
Le pronostic et le traitement
Selon la cause et l’importance des lésions, lors de syndrome de Claude Bernard Horner, le pronostic est variable et certaines formes peuvent être réversibles.
Le traitement doit être celui de la cause du syndrome, lorsqu’elle est identifiée. En cas de forme idiopathique, un traitement symptomatique est institué.
Les races canines prédisposées
Certaines races sont considérées comme prédisposées. En ce qui concerne la forme idiopathique du syndrome de Claude Bernard Horner, c’est notamment le cas du : Colley, Golden retriever et Labrador.
Une forme congénitale a été décrite chez le Basset Hound.
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