Points importants
- L’hypoparathyroïdie primaire est une maladie endocrinienne caractérisée par un défaut en parathormone (PTH).
- Certaines races sont prédisposées à cette maladie.
- Les signes cliniques sont surtout d’origine neurologique et/ou neuromusculaire (spasmes, tétanie, agressivité voire crises convulsives)
- Une hypocalcémie associée à une valeur basse de PTH confirment le diagnostic d’hypoparathyroïdie chez le chien.
- Si l’animal est en crise, une prise en charge en urgence et une supplémentation calcique sont essentielles.
- Le pronostic est excellent quand le traitement est correctement suivi.
Qu’est-ce qu’une hypoparathyroïdie primaire chez le chien
Une hypoparathyroïdie primaire chez le chien est une maladie endocrinienne peu fréquente. Elle est caractérisée par un défaut de production de la parathormone (PTH), hormone produite par les glandes parathyroïdes.
Deux causes principales peuvent être responsables d’un hypoparathyroïdie chez le chien :
- une destruction des glandes parathyroïdes (secondaire à des causes inflammatoires, infectieuses ou tumorales)
- une origine iatrogène (exérèse des glandes parathyroïdes lors de certaines interventions chirurgicales, notamment celles concernant la glande thyroïde)
L’hypoparathyroïdie provoque une chute du taux de calcium dans le sang (hypocalcémie).
Prédispositions raciales à une hypoparathyroïdie primaire chez le chien
Certaines races présentent une prédisposition à l’hypoparathyroïdie primaire, notamment : le Berger Allemand, le Caniche, le Labrador, les Retrievers, le Schnauzer miniature et les Terriers.
Signes cliniques d’une hypoparathyroïdie primaire chez le chien
L’hypoparathyroïdie est plus souvent diagnostiquée chez les femelles.
L’âge au diagnostic est variable (en moyenne 4,8 ans).
Les symptômes sont ceux de l’hypocalcémie et donc principalement d’ordre neuromusculaire : spasmes, tétanie, agressivité, léchage compulsif des extrémités et prurit de la face.
En plus des manifestations neuromusculaires, certains chiens peuvent également présenter des troubles digestifs (vomissement, diarrhée) ou une cataracte.
Comment confirmer le diagnostic d’une hypoparathyroïdie primaire chez le chien
Les chiens atteints d’hypoparathyroïdie primaire présentent une hypocalcémie associée à une concentration anormalement basse de la PTH sanguine et, dans la plupart des cas, à une augmentation du taux de phosphore sanguin (hyperphosphorémie).
Le diagnostic est donc confirmé avec la mesure de la calcémie, de la phosphorémie ainsi qu’avec le dosage de la PTH sérique.
Traitement de d’une hypoparathyroïdie primaire chez le chien
Si l’animal est en crise (spasmes, tétanie, convulsions), la prise en charge en urgence est essentielle et peut être vitale. Elle a pour but de gérer médicalement la crise convulsive et d’apporter une supplémentation calcique.
Le traitement au long cours fait appel à l’administration orale de vitamine D et à la poursuite de la supplémentation en calcium. Après stabilisation du chien, le traitement doit être adapté à chaque cas, pouvant même être parfois interrompu.
Pronostic d’une hypoparathyroïdie primaire chez le chien
Le pronostic dépend de la rapidité de mise en place du traitement en cas de crise grave puis de l’implication du propriétaire dans la gestion de la maladie au long terme.
Si le chien est correctement supplémenté, le pronostic est excellent.
Des contrôles réguliers (plusieurs fois par semaine pendant l’équilibrage puis tous les 3 mois après stabilisation) sont nécessaires.
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