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L’anesthésie du lapin



Points importants

  • L’anesthésie des lapins est plus risquée que celle des carnivores domestiques.
  • L’anesthésie du lapin nécessite du matériel adapté.
  • La mise en place d’une voie veineuse et l’intubation sont recommandées pour une anesthésie à risque.

Qu’est-ce que le risque anesthésique ?

Le risque anesthésique est présent lors de chaque intervention. La mortalité à l’anesthésie est de 1,34% chez le lapin. En comparaison, il est de 0,17% chez le chien et 0,24% chez le chat. Le risque est évalué par le score ASA (American Society of Anesthesiology) exprimant l’état de santé du patient préopératoire et permettant d’obtenir une valeur prédictive du danger encouru lors de l’anesthésie.

L’animal peut être classé dans 6 catégories :

  • ASA 1 : Animal jeune et en bonne santé. Risque minimal.
  • ASA 2 : Animal présentant une affection dont la répercussion sur l’état général est mineure (fracture simple, infection localisée…). Risque faible (ASA 1 x 1,5-2).
  • ASA 3 : Animal présentant une affection dont la répercussion sur l’état général est modéré (maladie systémique compensée, fièvre, obésité, dénutrition, animal âgé ou gestant…). Risque modéré (ASA 1 x 3-5).
  • ASA 4 : Animal présentant une affection dont la répercussion sur l’état général est majeure mettant en jeu la vie du patient (maladie systémique non compensée, sepsis, déshydratation, état de choc compensé…). Risque élevé. (ASA 1 x 30-50).
  • ASA 5 : Animal moribond dont l’espérance de vie ne dépasse pas 24 heures avec ou sans chirurgie (état de choc décompensé, sepsis grave…). Risque maximal.
  • Urgence (U) : Animal dont l’état clinique requiert une intervention urgente sans stabilisation préalable.

Au-delà du score ASA 3 une stabilisation de l’animal est nécessaire avant de procéder à une quelconque anesthésie.

Un bilan pré-anesthésique réalisé avant chaque intervention permet de classer l’animal l’une des catégories du score ASA. Le bilan choisi dépend de l’âge et de l’espèce de l’animal ainsi que de la ou des maladies mises en évidence lors de la consultation.

Il passe en général par un bilan sanguin plus ou moins poussé en fonction du score ASA. Dans certains cas (tumeurs, maladies cardiaques), des examens d’imagerie médicale (radiographie, échographie, scanner, IRM) peuvent être requis

 


Déroulement de l’anesthésie du lapin

En fonction des résultats, la procédure anesthésique peut avoir lieu, être repoussée ou annulée.

Afin de garantir la sécurité du patient lors de l’anesthésie, certaines précautions doivent être prises au préalable. Sur les animaux à risque, il est indispensable d’avoir un accès aux « lignes de vie ».

Cela passe par la pose d’un cathéter veineux vigile ou sous sédation légère avant l’anesthésie et la mise en place d’une sonde trachéale ou d’un masque laryngé après l’induction.

La pose d’une voie veineuse chez les NACs est difficile et requiert un matériel adapté.

L’intubation chez le lapin et les petits mammifères n’est réalisable qu’au moyen d’un endoscope qui permet de visualiser la glotte et de placer correctement le tube

Anesthésie chez le lapin
Pose d’un cathéter à l’oreille d’un lapin
Mise en place d’une sonde d’intubation sur endoscope

Quelles sont les types d’anesthésies existantes ?

L’anesthésie uniquement au gaz peut être utilisée lors d’interventions rapides, peu invasives ou nécessitant l’immobilité du patient (parage dentaire simple, examens d’imagerie, prélèvement sanguin ou dermatologique…).

L’anesthésie fixe (anesthésique injectables) est utilisable sur des animaux en bonne santé.

Lors d’interventions plus invasives et/ou douloureuses, une prémédication et une induction de l’anesthésie par des molécules injectables puis un relai au gaz anesthésique (après intubation) est préférable.

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